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Open Formula Series : une nouvelle ère pour les petites monoplaces

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Il y a des projets qui naissent discrètement et qui explosent dès leur première saison. L’Open Formula Series, initiée par Christophe Vernet, fait partie de ceux-là. Conçue pour répondre à l’attente croissante des pilotes de « petites » monoplaces en quête d’un cadre structuré et convivial, cette nouvelle discipline a immédiatement trouvé son public. Le succès est tel que, dès son lancement, les grilles étaient pleines, obligeant l’organisation à prévoir un second plateau pour absorber l’afflux de concurrents. Retour sur une initiative qui redonne un souffle à tout un pan du sport automobile français.


Une idée née de la passion des pilotes

L’Open Formula Series est née dans le prolongement du plateau Monoplaces Passion, qui regroupait depuis plusieurs années des Formule Ford, notamment des Zetec. Ce plateau roulait principalement au sein de la Coupe de France des Circuits, mais l’envie de changement se faisait sentir. De nombreux pilotes souhaitaient évoluer dans un cadre plus clair, plus lisible et surtout plus équitable.


C’est ainsi que Christophe Vernet, entouré d’une petite équipe d’organisation, a décidé de franchir le pas. L’objectif ? Créer un championnat autonome, structuré autour de catégories bien définies, mais sans perdre l’esprit d’ouverture et de convivialité qui caractérise ces disciplines. Dès l’annonce du projet, l’adhésion a été massive.


Trois catégories phares

L’Open Formula Series se distingue par une architecture simple et efficace, qui permet d’accueillir différentes générations de monoplaces sans créer d’inégalités majeures. Trois grandes familles de voitures y trouvent leur place :

  • Les Formule Zetec 1,8 l, directement issues de la tradition britannique, qui restent la colonne vertébrale du plateau.

  • Les Formule Renault, en versions 1,6 l et 1 721 cm³, qui bénéficient d’une solide base de pilotes et d’un intérêt toujours vif.

  • Les Formule Ford Kent, accompagnées des anciennes Formule Campus (dans leur version pré-coques carbone), qui gardent un charme intact et offrent une école de pilotage redoutable.


Cette diversité permet de regrouper sur une même grille des autos aux performances proches mais aux caractères différents, pour le plus grand plaisir des pilotes et du public.


L’équilibre entre ouverture et équité sportive

Un des défis majeurs de l’organisation était de trouver le juste milieu entre ouverture aux passionnés et respect d’un cadre technique cohérent. Vernet et son équipe ont donc mis en place un règlement qui autorise l’accueil ponctuel d’autos « invitées », à condition qu’elles respectent leur configuration d’origine.


L’esprit n’est pas d’exclure, mais au contraire de faire rouler le plus de monde possible, dans un cadre technique clair. Les concurrents doivent ainsi se présenter avec des voitures conformes, sans modifications exagérées qui viendraient bouleverser la hiérarchie naturelle. Cette philosophie a permis d’intégrer aussi bien des pilotes expérimentés que des débutants, sans créer de frustration.


La question des pneumatiques

Autre élément clé d’uniformisation : les pneus. Pour les Formule Zetec, un partenariat avec Yokohama France a permis de définir une monte spécifique. Les Formule Renault et les Formule Ford Kent évoluent quant à elles en slicks fournis par Hoosier.


Afin de ne pas imposer de coûts trop lourds, l’organisation tolère également l’utilisation de trains d’Avon encore exploitables. L’idée est d’encourager les pilotes à recycler leurs pneus, tout en intégrant des bonus de points pour ceux qui adoptent les gommes officielles. Une façon astucieuse d’équilibrer performance, budget et équité sportive.


Un premier bilan au-delà des espérances

Dès la première manche de la saison, le ton était donné : les plateaux étaient complets. Très vite, la barre des trente concurrents engagés a été franchie, et il a fallu envisager un second plateau pour absorber la demande.


Ce qui frappe, c’est l’extraordinaire diversité des profils présents. Certains viennent pour revivre les sensations de leurs débuts, d’autres découvrent la monoplace dans un cadre accessible. Tous se retrouvent dans une ambiance conviviale, où l’émulation est forte mais où la compétition reste saine.


À Nogaro, lors de la finale, l’organisation a dû annoncer officiellement la création d’un deuxième plateau pour la saison suivante. Un signe fort qui confirme que cette série répond à un véritable besoin.


Un calendrier varié et des pistes prestigieuses

En 2024, l’Open Formula Series s’est principalement appuyée sur des meetings du TTE et des plateaux Caterham, tout en participant à des épreuves de prestige comme le Trophée des Volcans à Charade ou le Trophée d’Alsace à l’Anneau du Rhin.


Pour la suite, Christophe Vernet souhaite conserver cette souplesse, avec un mélange de circuits techniques et prestigieux. L’idée d’étendre la série à certains tracés frontaliers est aussi sur la table, preuve que la formule intéresse au-delà des frontières françaises.


Des coûts maîtrisés, loin du low cost

Un des atouts de l’Open Formula Series réside dans sa politique tarifaire. L’engagement pour un meeting complet – comprenant une séance d’essais libres, une qualification et deux courses – est fixé autour de 500 €. Les pilotes inscrits au championnat bénéficient même d’un tarif préférentiel.


Cette philosophie permet de rendre la discipline accessible sans tomber dans une logique « low cost » qui nuirait à la qualité de l’organisation. En clair, l’Open Formula Series réussit le pari de conjuguer plaisir de pilotage et maîtrise des budgets.


Un avenir prometteur

En seulement une saison, l’Open Formula Series s’est imposée comme une référence pour les amateurs de petites monoplaces. Avec des plateaux pleins, un règlement équilibré et une ambiance conviviale, la discipline a trouvé sa place dans le paysage du sport auto français.

La mise en place de deux plateaux distincts (A et B) dès la saison suivante est la preuve d’un dynamisme rarement vu dans ce type de discipline. De quoi donner confiance à Christophe Vernet et à son équipe, qui ont su transformer une idée en un succès immédiat.


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A retenir

En seulement une saison, l’Open Formula Series s’est imposée comme une nouvelle référence pour les amateurs de petites monoplaces. Avec des plateaux complets, une ambiance conviviale et un règlement équilibré, Christophe Vernet a su bâtir une discipline qui répond exactement à ce que les pilotes attendaient.


Là où le championnat fédéral reste englué dans ses contradictions — faible médiatisation, calendrier trop dense, absence de podiums par classe — l’Open Formula Series illustre qu’avec une vision claire et une écoute attentive des concurrents, il est possible de bâtir un championnat attractif et durable.


En résumé, Christophe Vernet a réussi là où d’autres peinent encore : donner aux pilotes une raison de s’engager, de revenir et de faire grandir une communauté. Un bel exemple d’organisateur qui a su entendre ses pratiquants… et transformer une idée en succès.

 
 
 

1 commentaire


Super article qui reflète exactement ce que beaucoup pensent depuis longtemps et ont retrouvé avec OFS ce qu'ils avaient perdu: convivialité, solidarité, respect, entraide, prix engagement modéré et tout cela avec une équipe organisatrice du tonnerre qui a nous étonné au fil des meetings. JHC (Max)

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Serge Delaissieux est rédacteur pour Circuits Infos. Spécialiste des compétitions sur circuit, il met en lumière l’actualité du sport automobile français avec rigueur et passion.

Serge Delaissieux est rédacteur pour Circuits Infos. Spécialiste des compétitions sur circuit, il met en lumière l’actualité du sport automobile français avec rigueur et passion.

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