Le 22/04/2024
Privé de son emblématique Grand Prix de France de Formule 1, absent du Castellet depuis 2022, le circuit Paul Ricard a vibré ce weekend au son des moteurs de F1 historiques. Bien que le Grand Prix officiel de Formule 1 ait eu lieu en Chine ce dimanche, le Castellet a accueilli le Grand Prix de France historique du 19 au 21 avril.
Durant ces trois jours, le circuit a été animé par la présence de Formule 1 de différentes générations, rassemblant un public nombreux : rien que pour la journée de samedi, plus de 60 000 billets ont été vendus.
Familles et passionnés ont pu admirer de près des véhicules de F1 particulièrement rares et emblématiques de l'histoire de la course automobile. "C'était un cadeau d'anniversaire pour mon père, mais je dois admettre que c'était aussi un cadeau pour moi !", a déclaré Tïa, une étudiante de 20 ans de La Fare les Oliviers, appréciant le coût bien plus accessible que celui d'un Grand Prix de Formule 1 contemporain.
Héritage et traditions Le weekend a été rythmé par une série d'événements tels que des parades de monoplaces, un hommage à Ayrton Senna, ainsi que des séances de signatures. Alain Prost, quadruple champion du monde, était également présent pour piloter sa célèbre McLaren des années 80.
Pour Stéphane Clair, directeur général du circuit Paul Ricard, ce Grand Prix historique représente un véritable relais intergénérationnel.
"Les parents et grands-parents qui ont vu ces voitures courir par le passé sont ravis de les faire découvrir à leurs enfants et petits-enfants", a confirmé le directeur. "C'est également une manière de célébrer le 54ème anniversaire du circuit Paul Ricard, jour pour jour après la première course qui s'y est tenue il y a 54 ans, avec des véhicules et des pilotes qui ont marqué l'histoire", a-t-il ajouté.
Prochaine étape : l'endurance en mai
Le circuit Paul Ricard reste un lieu animé par diverses compétitions de championnats automobiles.
Le championnat européen d'endurance, les European Le Mans Series (ELMS), fera escale les 4 et 5 mai prochains pour les 4 heures du Castellet.
Ils ont dit:
Alain Prost : « Un grand merci à Jean (Alesi) et à l’organisation du GP de France Historique de m’avoir convié à retrouver ma première Formule 1 sur ce circuit Paul Ricard qui représente tant de souvenirs pour moi. Cela avait débuté en karting, puis avec l’école de pilotage. Hors des Grand Prix, j’ai aussi vécu ici des journées merveilleuses lors des innombrables essais F1 hivernaux. C’était déjà l’occasion de partager cela avec le public, comme aujourd’hui à l’occasion de ces retrouvailles. C’était un grand bonheur de partager ce moment avec les nombreux spectateurs, même si cette McLaren M29 est maintenant une vieille auto qu’il n’était pas question de malmener ».
Jacky Ickx : « Le juge de paix d’un tel évènement, c’est le public. Il n’y a pas d’autre référence qui compte. Et sur ce Grand Prix de France Historique, les spectateurs sont au rendez-vous et heureux de partager leur passion avec les pilotes. C’est une réussite absolue ».
Gerhard Berger : « C’est très agréable d’être ici, surtout devant autant de fans. Leur enthousiasme est génial ! Ma McLaren a connu de petits soucis de moteur pendant mon roulage, mais c’est un détail. L’important est de d’être là pour commémorer l’histoire et le souvenir d’Ayrton ».
EN CHIFFRES 7 courses ce samedi13 nationalités représentées au niveau des pilotes.100 Formule 1 présentes en courses, en démo ou en expo.230 pilotes et 200 voitures en courses répartis entre 8 plateaux.250 voitures de collection et de prestige réunies en expo
UN SAMEDI DE COURSESMASTERS RACING LEGENDS F1 / COURSE 1 : Les Williams, Brabham et Tyrrell refont l’histoire Le top 5 : 1. Cantillon (Williams FW07C), 2. W.D’Ansembourg (Brabham BT49), 3. Tyrrell (Tyrrell 011), 4. C.D’Ansembourg (Williams FW07C), 5. Constable (Tyrrell 011).
MASTERS ENDURANCE LEGENDS / COURSE 1 : La Peugeot 908 (’90X’) de 2011 au sommet Le top 5 : 1. Brooks (Peugeot 90X), 2. D’Ansembourg (Lola Aston DBR1-2), 3. Constable (Zytek 04S), 4. Frieser (Zytek 09S), 5. Birch (Ligier JS P217).
F2 CLASSIC INTERSERIES / COURSE 1 : Les March monopolisent le podium Le top 5 : 1. Kaufmann (March 782), 2. Rossi (March 762), 3. Vallery-Masson (March 77B), 4. Devis (March 782), 5. Bletsoe-Brown (Chevron B27).
F3 CLASSIC INTERSERIES / COURSE 1 : Rouvier s’impose à domicile Le top 5 : 1. Rouvier (Chevron B38), 2. Leone (March 783), 3. Rossi (Martini MK34), 4. Michel (Chevron B38), 5. Martin (Martini MK39).
F1 90’s TIME ATTACK BY AGS / HOT LAPS : Le verdict du chrono Le top 5 : 1. Robles (Arrows A20 F1), 2. Huez (Rial F1), 3. Sirgue (Prost AP2 F1).
FERRARI CLUB DEUTSCHLAND / COURSE 1 : A la gloire du cheval cabré Le top 5 : 1. Grossmann/Scheelen (Ferrari 458 GT3), 2. Goral (Ferrari 488 Challenge), 3. Lauer (Ferrari 296 GT3), 4. Biotteau (Ferrari 458 Challenge), 5. Stuart-Wright (Ferrari 458 GT3).
TROPHEE LOTUS 7 / COURSE 1 : La Seven fait son numéro Le top 5 : 1. Vulliez (Lotus Seven), 2. Beloou (Lotus Seven), 3. Cazalot (Lotus Seven), 4. Delhaye (Lotus Seven), 5. Jacquet (Lotus Seven).
200 KM DU GP DE FRANCE HISTORIQUE (samedi soir) : Un triplé Porsche
Le top 5 : 1.Richelmi/Alesi/Gache (Porsche 934), 2.Spirgi (Porsche 964 turbo), 3.Sabatier/Delannoy (Porsche 993 GT2), 4.Mathieu/Laberty (TVR Tuscan), 5.Allemang (BMW Z3 M)..
Journée du dimanche Les stars brillaient de tous leurs feux lors de la dernière journée du KENNOL Grand Prix de France Historique, égalant l'éclat des journées précédentes. En l'honneur d'Ayrton Senna, une de ses anciennes F1 a foulé à nouveau l'asphalte. Après que Gerhard Berger a piloté la McLaren MP4/6 de 1991 la veille, c'est Matthew Wrigley, pilote reconnu en F1 historique, qui a pris les commandes de la McLaren MP4/7A, utilisée par le champion brésilien la saison suivante. Peu après, l'excitation a monté d'un cran avec la célèbre parade des célébrités, se terminant par une impressionnante grille de départ fictive. Aux commandes de F1 légendaires, on a pu voir Jacky Ickx (dans la Ferrari 312B2 de 1972), Jean Alesi (dans la Ferrari 312 ‘Spaghetti’), René Arnoux (dans la Renault RS10 turbo), et d’autres figures du sport, générant une euphorie palpable parmi les spectateurs.
Le dimanche fut marqué par une compétition de F1 effrénée. L'événement exceptionnel a offert des courses exaltantes, notamment celle des Masters Legends F1 qui a dépassé toutes les attentes avec 35 F1 des années 70 et 80 engagées dans une intense lutte pour la première place, disputée avec un dynamisme très actuel. Au terme de nombreux dépassements et coups de théâtre, Oliver Webb, au volant de la Hesketh ‘ex James Hunt’, a remporté la victoire, décrochant ainsi le meilleur résultat parmi les pilotes français devant Victor Jabouille.
Durant les autres épreuves, les spectateurs ont assisté à un double succès des Peugeot 908 dans les Masters Endurance Legends, Wolfgang Kaufmann réitérant son triomphe de la veille en F2 Classic, Dominique Vulliez répétant son exploit en Trophée Lotus, et l'Italien Davide Leone prenant sa revanche sur Frédéric Rouvier en F3 Classic. Les hot laps organisés par AGS ont également permis à plusieurs participants, dont l'ancien pilote de F2 Dorian Boccolacci, de s'essayer au pilotage d'une F1.
Pour revenir aux résultats de samedi, l'épreuve des 200 km s'est achevée à la nuit tombée après 90 minutes de course intense. Disputée entre prototypes et GT, cette compétition a vu la Porsche 934 de Philippe Gache, copilotée par Jean-Pierre Richelmi et Jean Alesi, remporter la victoire, avec Alesi manifestement ravi de contribuer à ce succès. Ils ont dit: Jean Alesi : « Ce grand succès public, c’est la cerise sur le gâteau. En termes de programme, on voulait tous passer un cap cette année et c’est le cas. Nous avons avec nous des champions comme Jacky Ickx, qui témoigne d’une époque où le sport automobile était particulièrement dangereux. Nous allons continuer à travailler dans cette voie et comme disait Enzo Ferrari, la meilleure course est celle à venir ! ».
Laurent Vallery-Masson (HVM Racing) : « Pour cette édition du KENNOL Grand Prix de France Historique nous avons travaillé très en amont, en anticipant beaucoup de choses et ça a Payé. En cela on peut remercier la FFSA et la merveilleuse équipe du circuit Paul Ricard. Son Président Jean Alesi s’est personnellement investi afin de faciliter la venue de certaines célébrités. Le public a ainsi pu voir Alain Prost reprendre le volant de sa première F1, René Arnoux celui de sa Renault turbo, Philippe Alliot de sa Larrousse, Stéphane De Groodt découvrir le sport auto historique, Gerhard Berger piloter l’une des deux anciennes McLaren d’Ayrton Senna. Les deux n’avaient jamais roulé sur le continent depuis sa disparition. Et bien sûr, Jacky Ickx nous a fait l’honneur d’être là, en se montrant toujours aussi disponible pour les fans. Tout cela nous aidé à proposer un évènement populaire sur lequel les passionnés peuvent être au plus près des pilotes et des autos, en pouvant accéder à toutes les possibilités de rencontres. C’était notre promesse depuis la première édition de ce Grand Prix qui est aujourd’hui devenu un rendez-vous premium, incontournable et le plus gros meeting français dédié aux monoplaces, toutes les monoplaces. Leur histoire le méritait ».
René Arnoux : « C’était une grande émotion pour moi de rejouer ici le fameux duel du GP de France 79 avec la Ferrari de Gilles Villeneuve. Face à mon meilleur ami, cela avait été à l’époque une bataille mémorable, dont on continue sans cesse de me parler aujourd’hui. Cela m’a aussi donné l’occasion de repiloter la Renault RS10 turbo. C’est toujours un plaisir de se glisser à son bord. Les années passent, mais les automatismes à son volant reviennent toujours instantanément. En plus, c’est sur ce circuit Paul Ricard où nous roulions si souvent en essais ».
Philippe Alliot : « Je suis sidéré par la qualité de cet évènement. Ce week-end la passion est partout et il y a une communication avec le public que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. A titre personnel, j’ai aussi éprouvé une grande émotion hier en ayant le plaisir de retrouver le volant de la Larousse de F1 que je pilotais il y a 38 ans. Et en plus, avec l’honneur de rouler en compagnie de tant de grands champions ».
Stéphane De Groodt : « En venant ici je ne m’attendais pas à découvrir un évènement aussi grandiose en termes d’engouement, de plaisir partagé. On m’a fait de beaux cadeaux en me permettant de rouler avec un proto, une AGS F1 et, aujourd’hui, une Maserati 250F pilotée par Fangio en partageant la piste avec de grands champions. Moi l’ancien pilote, j’étais un petit garçon en vivant tout cela ! »
UN DIMANCHE DE COURSESMASTERS RACING LEGENDS F1 / COURSE 2 : En souvenir de James Hunt
Le top 5 : 1.Webb (Hesketh 308B), 2.Stretton (Tyrrell 012), 3.D’Ansembourg (Williams FW07C), 4.Tyrrell (Tyrrell 011), 5.Constable (Tyrrell 011).
MASTERS ENDURANCE LEGENDS / COURSE 2 : Les Peugeot 908 signent le doublé
Le top 5 : 1.Brooks (Peugeot 90X), 2.Lendoudis (Peugeot 908), 3.D’Ansembourg (Lola Aston DBR1-2), 4.Frieser (Zytek 09S), 5.Tandy (Lola B12/60).
F2 CLASSIC INTERSERIES / COURSE 2 : Kaufmann double la mise
Le top 5 : 1.Kaufmann (March 782), 2.Rossi (March 762), 3.Devis (March 782), 4.Charteris (March 742), 5.Morris (March 782).
F3 CLASSIC INTERSERIES / COURSE 2 : Davide Leone au finish
Le top 5 : 1.D.Leone (March 783), 2.Rouvier (Chevron B38), 3.Rossi (Martini MK34), 4.Martin (Martini MK39), 5.Vallery-Masson (Ralt RT3).
F1 90’s TIME ATTACK BY AGS / HOT LAPS : Au tour de Didier Sirgue
Le top 5 : 1.Sirgue (Prost AP2 F1), 2.Huez (Rial F1), 3.Robles (Prost AP2 F1), 4.Hugonet (Dallara WSR), 5.Rouvier (AGS F1).
FERRARI CLUB DEUTSCHLAND / COURSE 2 : Une Ferrari chasse l’autre
Le top 5 : 1.Goral (Ferrari 488 Challenge), 2.Grossmann/Schellen (Ferrari 458 GT3), 3.Stuart-Wright (Ferrari 458 GT3), 4.Biotteau (Ferrari 458 Challenge), 5.Vital (Ferrari 458 Challenge).
TROPHEE LOTUS / COURSE 2 : Et de 2 pour Vulliez
Le top 5 : 1.Vulliez, 2.Beloou, 3.Cazalot, 4.Delhaye, 5.Jacquet (tous sur Lotus Seven).
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